Argent
Le métal précieux avec le plus grand pouvoir réfléchissant, mais aussi celui qui est le plus abordable.
Argent 925/1000
De loin, le moins cher des métaux précieux, mais aussi le plus brillant de tous incluant le prestigieux platine, métal que l’on peut donc utiliser avec grande générosité en bijouterie-joaillerie, sa part ne pesant que peu dans la calcul du prix final d’un bijou.
Très connu des artisans du monde entier, il a aussi très longtemps été utilisé pour sertir les diamants des plus belles parures de toutes les têtes couronnées de ce monde, à tel point que le dessus de ces bijoux prestigieux étaient en argent alors qu’une fine couche d’or jaune dix-huit carats était soudée en dessous pour ajouter de la force à la structure. L’argent dessus! l’or dessous ! c’est dire qu’était réellement privilégié la plus grande brillance pour accompagner le merveilleux diamant, celui qui par sa très grande dureté et sa brillance exceptionnelle, passe l’épreuve du temps mieux que toutes les autres pierres. Ceci jusqu’à l’apparition du platine au dix-neuvième siècle, platine qu’une clientèle élitiste exigeât et surtout se fit proposer par les grandes maisons de joaillerie, métal si dense et si rare, du plus simple solitaire six griffes Cartier aux plus merveilleuses parures fabriquées jadis toujours entièrement à la main sans moulage, évidemment.
Allié à un petit pourcentage de cuivre ( sept-et-demi pour cent ) l’argent pur conservera sa brillance et deviendra ce neuf cent vingt-cinq millième ou argent sterling pour les anglo-saxons, si connu de par le monde. Cette petite quantité de cuivre le rend nettement plus résistant à la déformation surtout lorsque la matière d’œuvre utilisée par l’artisan est du plané laminé ou du fil tiré dans des filières carrées ou rondes le plus souvent.
Il est important de savoir, contrairement à une croyance trop répandue, que l’argent pur, comme ses trois autres collègues précieux, est totalement inoxydable. En effet un lingot d’argent pur chauffé à rouge, retrouvera sa même blancheur après avoir supporté la flamme du chalumeau. C’est uniquement la présence du cuivre, aisément oxydable ( sept-et-demi pour cent dans l’alliage d’argent au titre de 925/1000 ) qui se fera oxyder en surface soit lentement par le temps, ou un peu plus profondément ( 0,75/10 mm au maximum ) par la flamme du chalumeau lors de la fabrication d’un bijou ou lors d’éventuelles réparations. Cette oxydation du cuivre est responsable de la tache de feu. Tache qui lors d’une fabrication de qualité devrait normalement être totalement enlevé par le bijoutier-joaillier, de sorte à ce qu’une fois le bijou parfaitement poli, il ne soit visible uniquement que la plus belle et la plus parfaite brillance de l’argent.
L’argent est donc à valoriser non seulement en bijouterie, mais aussi en joaillerie, via des bijoux avec une ou plusieurs pierres fines ou encore pierres précieuses, en cabochons ou en pierres facettées.
En bague tout argent on préférera le serti clos, serti qui automatiquement permet des structures très solides. Pour du serti griffe, il sera prudent d’ajouter un ou deux dixièmes de millimètre aux cotes du même bijou fabriqué en or. Les sertis masse, les sertis grain seront eux fait dans des conditions très similaires à l’usage de l’or.
De par son prix abordable, il est un autre immense avantage avec ce métal, celui de tout faire pour user du moins de soudure possible, de sorte à réduire les questions de tache de feu, mais aussi de produire des bijoux ne risquant pas la rupture pour cause de soudures plus ou moins bien maîtrisées. Il en est ainsi pour des croix en pendentifs, où l’anneau du haut sera simplement découpé en même temps que la croix elle-même et ensuite sculptée à la lime et à la fraise sorte à gagner du temps, non seulement grâce à une soudure en moins mais aussi de ne pas avoir à se préoccuper de cette tache de feu.
Il en sera de même pour des anneaux ou des alliances faites sans soudure à partir d’une rondelle découpée d’une seule pièce dans un plané.
Nombreuses sont les techniques reliées aux bijoux argent qui permettent une très grande tranquillité d’esprit lors de la fabrication, mais aussi, augmentent la durabilité offerte et promise à la clientèle.
Je me propose dans les diverses chapitres de notre site internet d’ajouter toutes les semaines des informations de plus en plus nombreuses.
Un métier que j’aime, un métier qui comme tous les autres se doit d’être au service de la beauté et de la durabilité, qualité sans lesquelles il ne serait pas logique de se dire amoureux de celui-ci.
Belle journée.
Michel Zimmermann
16 août 2015
46 côte de la Fabrique.